Assemblée, gouvernement, réformes, nouveau premier ministre…: Ce qui va changer en cas de cohabitation
Alors les scores se resserrent entre les différents camps, et qu’il est difficile de déterminer avec exactitude le prochain visage de l’Assemblée, des acteurs se penchent déjà sur l’hypothèse de la cohabitation sur le plan institutionnel et en termes de gouvernance.
« La cohabitation est une donnée de sciences politiques plus que constitutionnelle, analyse le constitutionnaliste Ngouda Mboup sur Jeune Afrique. Mais ce qui est sûr, c’est que Macky Sall sera pour la première fois contraint de négocier avec ses adversaires. »
Sur un plan purement politique et en termes d’orientations, cela pourrait donner une possibilité à l’opposition d’impulser quelques réformes. « Elle pourra prendre de nouvelles orientations économiques, changer le système administratif… Ce sera l’opposition qui va gouverner ; le président ne fera qu’arbitrer cette gouvernance », explique le Pr Mboup.
De son côté El Malick Ndiaye, membre du PASTEF, voit déjà son parti dérouler son programme si ce scénario se réalise : « À travers l’Assemblée, nous pourrons poser les premiers jalons de notre programme : renforcer la séparation des pouvoirs et le contrôle régalien et l’institution judiciaire, diriger les commissions d’enquêtes parlementaires, effectuer un réel contrôle sur l’exécutif ».
« Nous pourrions également supprimer certaines institutions coûteuses comme le Haut conseil des collectivités territoriales afin de récupérer la manne financière. Tout ceci exigera des discussions et un travail minutieux”, poursuit-il.
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